HOMMAGES ET RETROSPECTIVES
Sport et cinéma |
© UFO Distribution
L'Empire de la perfection
Julien Faraut
2018 - France / Royaume-Uni - 1h35
Horaires :
mercredi 24 janvier - 17h00 - Pathé - 2
Le cinéma ment, pas le sport. Au début des années 80, le tennisman John McEnroe est copié dans toutes les écoles, étudié sous toutes les coutures, filmé sous tous les angles. Roland Garros 84 : il a tutoyé la perfection, et pourtant…
"Le patronage sous lequel se place L'Empire de la perfection n'est pas des moindres : d'abord Jean-Luc Godard en ouverture (« le cinéma ment, pas le sport »), puis Chris Marker (« quand on regarde un match de tennis, on ne sait jamais vraiment ce que l'on regarde », qui reprend le fameux « on ne sait jamais vraiment ce qu'on filme » du Fond de l'air est rouge), enfin Serge Daney, cité explicitement dans une phrase qui fait se rejoindre le cinéma et le tennis à travers une essence commune, l'invention du temps. Toutes ces figures magistrales ne font pas, pour autant, du film de Julien Faraut, un sommet théorique indigeste. Au contraire, le film garde une étonnante limpidité, digressant avec aisance le long de sa forme spiralée partie de John McEnroe pour revenir vers lui en ayant, entre temps, décomposé les mouvements, diffracté le temps et exploré la psyché. S'il est incontestablement le sujet du film, la star américaine est moins prise comme un objet d'étude en soi que comme un épicentre autour duquel tout gravite (et la configuration du stade de Roland-Garros, dont les tribunes bondées à ciel ouvert encerclent le terrain en terre battue rouge en contre-bas renvoie à cette impression tellurique, celle provenant directement d'un cratère)." (Thomas Choury ; Critikat)
GENERIQUE
Avec les voix de : Mathieu Amalric
Image : Gil de Kermadec
Montage : Julien Faraut
Production : UFO Production
Distribution : UFO