HOMMAGES ET RETROSPECTIVES
Ken Loach |
© DR
Kes
Ken Loach
1969 - Royaume-Uni - 1h51 - VOSTF
D'après l'oeuvre de Barry Hines
Horaires :
lundi 22 janvier - 17h00 - Pathé - 2 - présenté par Louis Mathieu - enseignant de cinéma
jeudi 25 janvier - 17h15 - Grand Théâtre
Billy Casper, douze ans, vit dans une petite ville minière du nord de l'Angleterre. Sa mère ne s'occupe guère de lui et son frère aîné, Jud, en fait son souffre-douleur. À l'école, Billy est distrait, indiscipliné, entouré de camarades et de professeurs plus hostiles qu'amicaux. Un jour, il fait la découverte d'un faucon qu'il nommera Kes.
En 1969, Ken Loach réalise Kes sous l'impulsion de son producteur et co-scénariste Tony Garnett. Le titre du roman dont il est adapté, Un faucon pour un manant, est une tournure qui évoque le Moyen Âge, époque où la fauconnerie est le privilège de la noblesse. Le paradoxe du film se situe dans le décalage entre cet art aux règles strictes et immuables et la vie du jeune Billy dans cette ville minière du Yorkshire à la beauté triste. Effrayé à l'idée de rejoindre à son tour la mine, Billy reporte son affection, ses désirs et le meilleur de lui-même sur ce faucon.
C'est Tony Richardson, le réalisateur phare du Free Cinema, qui parvint à obtenir des fonds d'une major américaine. Avec le budget d'un film pour la télévision, Loach alla tourner le film dans la ville de l'auteur du roman et y trouva David Bradley, son acteur principal, ainsi que ses camarades et les professeurs qui, pour la plupart, sont vraiment ceux de David. Rejeté en Angleterre puis présenté à la Semaine de la Critique à Cannes quelques mois plus tard, le film reçut tous les éloges et fut distribué dans le monde entier, où il trouva son public et sa juste réputation.
« D'une tenue et d'une âpreté sans concessions, le film fait naître des scènes inoubliables, tant en raison de la finesse d'observation des mécanismes implicites qui maintiennent les plus démunis dans leur exclusion, qu'en vertu de la spontanéité bouleversante du jeune interprète non professionnel de Billy, David Bradley. Parmi elles, une séquence anthologique de partie de football au collège, dirigée par un professeur de gymnastique frustré et sadique, fan de l'équipe de Manchester. Il fut donc un temps où Ken Loach, solidaire d'un adolescent qui lui préfère le vol solitaire d'un faucon, osait tenir devant ses compatriotes le football pour une école de la médiocrité collective. » (Jacques Mandelbaum ; Le Monde)
C'est Tony Richardson, le réalisateur phare du Free Cinema, qui parvint à obtenir des fonds d'une major américaine. Avec le budget d'un film pour la télévision, Loach alla tourner le film dans la ville de l'auteur du roman et y trouva David Bradley, son acteur principal, ainsi que ses camarades et les professeurs qui, pour la plupart, sont vraiment ceux de David. Rejeté en Angleterre puis présenté à la Semaine de la Critique à Cannes quelques mois plus tard, le film reçut tous les éloges et fut distribué dans le monde entier, où il trouva son public et sa juste réputation.
« D'une tenue et d'une âpreté sans concessions, le film fait naître des scènes inoubliables, tant en raison de la finesse d'observation des mécanismes implicites qui maintiennent les plus démunis dans leur exclusion, qu'en vertu de la spontanéité bouleversante du jeune interprète non professionnel de Billy, David Bradley. Parmi elles, une séquence anthologique de partie de football au collège, dirigée par un professeur de gymnastique frustré et sadique, fan de l'équipe de Manchester. Il fut donc un temps où Ken Loach, solidaire d'un adolescent qui lui préfère le vol solitaire d'un faucon, osait tenir devant ses compatriotes le football pour une école de la médiocrité collective. » (Jacques Mandelbaum ; Le Monde)
GENERIQUE
Interprétation :David Bradley, Freddie Fletcher, Lynne Perrie, Colin Welland, Brian Glover
Scénario : Barry Hines, Ken Loach, Tony Garnett
Image : Chris Menges
Montage : Roy Watts
Musique : John Cameron
Production : Kestrel Films, Woodfall Film Productions
Distribution : Park Circus