Le Procès Goldman
Cédric Kahn

En avril 1976, débute le deuxième procès de Pierre Goldman, militant d’extrême gauche, condamné en première instance à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes. Il clame son innocence dans cette dernière affaire et devient en quelques semaines l’icône de la gauche intellectuelle. Georges Kiejman, jeune avocat, assure sa défense. Mais très vite, leurs rapports se tendent. Goldman, insaisissable et provocateur, risque la peine capitale et rend l’issue du procès incertaine.
Scénario : Nathalie Hertzberg, Cédric Kahn
Image : Patrick Ghiringhelli
Montage : Yann Dedet
Distribution : Ad Vitam Distribution
Cédric Kahn découvre Pierre Goldman à travers Souvenirs obscurs d’un Juif polonais né en France : « Ce qui me saute aux yeux, ce n’est pas son innocence, c’est sa langue, extraordinaire. Son style, sa dialectique, sa pensée. Je me dis qu’il faut faire quelque chose de ce livre, au cinéma. » Écartant le biopic, il choisit de filmer le procès : « En-dehors de cela, la vie de Goldman, c’est une série d’échecs, de drames, de renoncements. J’écarte donc la piste d’un biopic et je me dis que le film à faire, c’est le procès. » Avec la scénariste Nathalie Hertzberg, qui avait déjà entamé une documentation, il reprend le projet. Elle consulte biographes, avocats, archives et reconstitue le procès en plus de 300 pages d’articles. « Une sorte de bloc de glaise à sculpter. On s’est ensuite enfermés tous les deux et on a écrit le scénario à partir de toute cette matière en respectant plus ou moins la scénarisation naturelle du procès », raconte Kahn.