38ᵉ édition
17-25 janvier 2026

La Vérité

Henri-Georges Clouzot

Image La Vérité
© Park Circus
FranceItalie
1960 Fiction 2h10
VOF
Dominique Marceau, une jeune fille provocante, est accusée du meurtre de son ancien amant, Gilbert Tellier. Au cours du procès, l'histoire de sa relation avec la victime est reconstituée.
Interprétation : Brigitte Bardot, Paul Meurisse, Charles Vanel, Sami Frey, Marie-José Nat, Jean-Loup Reynold, André Oumansky, Claude Berri, Jacques Perrin
Scénario : Henri-Georges Clouzot, Simone Drieu, Michèle Perrein, Jérôme Géronimi, Christiane Rochefort, Véra Clouzot
Image : Armand Thirard
Son : William Robert Sivel
Montage : Albert Jurgenson
Production : Han Productions, C.E.I.A.P.
Distribution : Park Circus
« Quatre ans après le semi-échec de Les Espions, le film désarçonnant un peu les spectateurs y compris les admirateurs du cinéaste, Clouzot réalisa La Vérité avec un budget considérable de 7 millions de francs ; il s’agissait de la transposition d'un fait divers bien réel, l'histoire de Pauline Dubuisson jugée en 1953 pour le meurtre de son amant. Ce nouveau film fit cette fois salle comble durant plusieurs mois grâce notamment à un très bon bouche-à-oreille, cumulant au final plus de 5 millions d’entrées en France. Succès tout à fait mérité mais qui ne débouchera ensuite malheureusement sur rien de satisfaisant pour le réalisateur, ne parvenant non seulement pas à finaliser L’Enfer et ne trouvant guère de défenseurs pour son ultime long métrage, le pourtant superbe La Prisonnière, non seulement captivant sur le fond mais aussi absolument époustouflant sur la forme. La Vérité fut donc sa dernière œuvre à faire l’unanimité aussi bien chez le public que la critique, admiré même outre-Atlantique puisque récompensé non moins que par l’Oscar du meilleur film étranger. Il permettra surtout à Brigitte Bardot de faire un sacré pied de nez à ses détracteurs en démontrant toute l’étendue de sa palette dramatique, dévorant ici l’écran de bout en bout en ne laissant guère de place à ses partenaires malgré l’indéniable talent de chacun d’entre eux, que ce soit Sami Frey, Marie-José Nat (qui jouait à contrario d’ici la jeune fille délurée l’année précédente dans Rue des prairies de Denys de la Patellière) et surtout les deux hommes de loi merveilleusement interprétés par Charles Vanel et Paul Meurisse qui s’affrontent de manière assez jubilatoire dans le prétoire. Quant à l’envie de ce film, Clouzot l’eut après avoir suivi plusieurs procès d’assises pour le compte de prestigieux hebdomadaires. » (Erick Maurel ; dvdclassik.com)