La Peau
La pelle
Liliana Cavani

© Gaumont
Naples libérée est offerte sans coup férir aux soldats américains. La guerre a opéré son œuvre et la bassesse des uns spécule sur la misère des autres, la faim pousse beaucoup de napolitains à la prostitution.
Interprétation : Marcello Mastroianni, Burt Lancaster, Claudia Cardinale, Ken Marshall, Jeanne Valerie, Jacques Sernas
Scénario : Robert Katz, Liliana Cavani, Catherine Breillat
Image : Armando Nannuzzi
Montage : Ruggero Mastroianni
Musique : Lalo Schifrin
Scénario : Robert Katz, Liliana Cavani, Catherine Breillat
Image : Armando Nannuzzi
Montage : Ruggero Mastroianni
Musique : Lalo Schifrin
Production : Opera Film Produzione, Gaumont
Distribution : Gaumont
Distribution : Gaumont
« Il s'agit de l'adaptation littérale d'un roman de Curzio Malaparte, publié en 1949 et ayant alors provoqué l'ire de ceux qui l'avaient lu à l'époque. Au début, on ne se doute de rien, on se croit parti pour une balade philosophico-mélancolique avec un Mastroianni impeccable, jouant l'ancien fasciste promu officier de liaison devisant sur "la guerre qu'elle est moche", donnant à voir le chaos autour de lui. À travers lui, on saisit qu'en 1943, débarquer à Naples c'est comme débarquer à Babylone : c'est la misère et les décombres d'une ville qui vient de sortir de la guerre mais pas seulement. On y découvre aussi l'horreur d'une libération (ici, désacralisée) révélant l'attitude monstrueuse des forces US alliées tout comme le désespoir inhumain du peuple italien vaincu, et servant de paillasson. Petit à petit, des visions abominables affluent et l'on saisit que Cavani regarde Mastroianni/Malaparte comme un certain Céline cerné par les flammes des enfers. Ce qu'on y voit autour, hors champ ou parfois en grand plan est de plus en plus effroyable, à gerber : des prisonniers allemands vendus au poids, des enfants donnés aux soldats pour être abusés, un soldat étripé par l'explosion d'une mine, des chiens blessés servant de sujets d'expérience en laboratoire... » (chaosreign.fr)