38ᵉ édition
17-25 janvier 2026

La Fille au bracelet

Stéphane Demoustier

Image La Fille au bracelet
© Le Pacte
FranceBelgiqueArgentine
2019 Fiction 1h35
VOF
Lise, 18 ans, vit dans un quartier résidentiel sans histoire et vient d'avoir son bac. Mais depuis deux ans, Lise porte un bracelet car elle est accusée d'avoir assassiné sa meilleure amie.
Interprétation : Roshdy Zem, Chiara Mastroianni, Melissa Guers, Anaïs Demoustier
Scénario : Stéphane Demoustier
Image : Sylvain Verdet
Montage : Damien Maestraggi
Musique : Carla Pallone
Production : Petit Film, France 3 Cinéma, Frakas Productions
Distribution : Le Pacte
« La Fille au bracelet. Le titre induit en erreur, qui laisse imaginer quelque tableau néerlandais du XVIIe siècle, là où il désigne une adolescente soumise au port d’un bracelet électronique. Lise (Mélissa Guers), 18 ans, accusée d’avoir assassiné sa meilleure amie, vit en liberté surveillée, un bracelet électronique attaché à l’une de ses chevilles. Le réalisateur, Stéphane Demoustier, se plaît à maintenir jusqu’au bout les zones opaques de son récit, le mystère de ses personnages et le doute du spectateur. Le plan d’ouverture du film, sur une plage ensoleillée – un père (Roschdy Zem), une mère (Chiara Mastroianni), leur jeune fils (Paul Aïssaoui-Cuvelier) et leur fille adolescente, Lise, dont les jeux sont interrompus par l’arrivée des gendarmes –, nous leurre. Les quatre-vingt-dix minutes restantes, affectées à des espaces restreints, montrent les protagonistes isolés, séparés les uns des autres par les vitres et les pupitres d’une salle de palais de justice. Dans la maison familiale, chacun tente de vivre presque normalement. Si les liens n’ont pas été brisés, l’unité de la famille a disparu. Avec la rigueur inhérente à l’exercice juridique (cadrage serré, plan architecturé, échanges précis), le film fait se succéder les interventions de la procureure (redoutable Anaïs Demoustier), de l’avocate de la défense (Annie Mercier) et du président du tribunal (Pascal-Pierre Garbarini), des témoins, des parties civiles et de l’entourage de l’accusée. Le procès vise moins à apporter des réponses qu’à alimenter le doute. Ce qu’il instruit n’est pas tant le meurtre dont il est question que la part secrète de l’adolescente soupçonnée de l’avoir commis. » (Véronique Cauhapé ; Le Monde)