The Old Oak
Ken Loach
TJ Ballantyne est le propriétaire du "Old Oak", un pub situé dans une petite bourgade du nord de l'Angleterre. Il y sert quotidiennement les mêmes habitués désœuvrés pour qui l'endroit est devenu le dernier lieu où se retrouver. L'arrivée de réfugiés syriens va créer des tensions dans le village. TJ va cependant se lier d'amitié avec Yara, une jeune migrante passionnée par la photographie. Ensemble, ils vont tenter de redonner vie à la communauté locale en développant une cantine pour les plus démunis, quelles que soient leurs origines.
Scénario : Paul Laverty
Image : Robbie Ryan
Montage : Jonathan Morris
Musique : George Fenton
Image : Robbie Ryan
Montage : Jonathan Morris
Musique : George Fenton
Production : Sixteen Films
Après Moi, Daniel Blake (2016) et Sorry We Missed You (2019), Ken Loach situe à nouveau sa caméra dans le nord-est de l'Angleterre pour un film résolument moins dramatique. De ses dires, il voulait évoquer la générosité de certaines personnes rencontrées là-bas : « L'un des points de départ était la réalité d'une région qui a été abandonnée. L'activité industrielle – construction navale, sidérurgie, industrie minière – avait disparu et rien ou presque ne l'a remplacée. La plupart des villages miniers, autrefois prospères et fiers de leurs traditions de solidarité, ont été laissés à l'abandon par les politiques. (…) De manière inquiétante, l'extrême-droite s'est renforcée. Des communes de régions plus riches ont transféré des habitants vulnérables et défavorisés – considérés comme « personnes à problèmes » (…) Puis, le gouvernement a fini par accepter d'accueillir des réfugiés fuyant la guerre en Syrie. Ken Loach précise : « On en a accueilli moins que dans la plupart des pays européens, mais il fallait bien leur trouver un port d'attache. Là encore, il n'a pas fallu s'étonner que le nord-est en accueille davantage que toute autre région. (…) Il y avait deux communautés vivant l'une à côté de l'autre, souffrant de graves problèmes, mais dont l'une avait subi un traumatisme et qui pleurait ses morts et s'inquiétait pour ceux restés sur place. Ils étaient étrangers dans un pays qu'ils ne connaissaient pas. Est-ce que ces deux communautés pouvaient cohabiter ? (…) Les réponses sont forcément contradictoires. À une époque aussi sombre, comment trouver l'espoir ? C'était une question difficile et Paul, Rebecca et moi nous sommes dit qu'on devrait rechercher une réponse. »