La Strada
Federico Fellini
Gelsomina, une jeune femme naïve et généreuse, a été vendue par sa mère à un bateleur de foire brutal et obtus, Zampano, qui présente un numéro de briseur de chaînes sur les places publiques. À bord d’un étrange équipage – une moto à trois roues aménagée en roulotte – le couple sillonne les routes d’Italie, menant la rude vie des forains. Surgit Il Matto (le fou), violoniste et poète, qui seul sait parler à Gelsomina.
Scénario : Federico Fellini, Tullio Pinelli, Ennio Flaiano
Image : Otello Martelli, Carlo Carlini
Son : R. Boggio, Aldo Calpini
Montage : Leo Catozzo
Musique : Nino Rota
Image : Otello Martelli, Carlo Carlini
Son : R. Boggio, Aldo Calpini
Montage : Leo Catozzo
Musique : Nino Rota
Production : Ponti-De Laurentiis Cinematografica
Distribution : 107
Distribution : 107
Aucun distributeur ne voulait prendre en charge La Strada, œuvre considérée comme trop éloignée des conventions dramatiques traditionnelles. Un miracle se produisit : la critique et le public se retrouvèrent unanimement élogieux. On qualifia Giulietta Masina de "Charlot féminin". « Gelsomina et Le Fou, écrivit André Bazin, entraînent autour d'eux un "aura" de merveilleux qui déroute et irrite Zampano. Mais ce merveilleux n'est ni surnaturel, ni gratuit ni même "poétique", il apparaît comme une qualité possible de la nature. » Quant à Jean de Baroncelli, il affirmait : « La Strada est comme une transfiguration du néo-réalisme. Tout y est quotidien, familier, parfaitement plausible. Cette histoire de saltimbanque a l'apparence d'un fait-divers, pourtant nous sommes aux confins de l'étrange, sinon du fantastique. »