dates festival

HOMMAGES ET RETROSPECTIVES

Évasions


© Les Acacias
La Tête contre les murs


Georges Franju
1959 - France - 1h35
D'après le roman d'Hervé Bazin


Horaires : samedi 27 janvier - 14h15 - Centre de Congrès - Amphi Jardin
Maître Gérane, las des frasques de son fils François, le fait interner dans un asile psychiatrique. Là-bas, les docteurs Varmont et Emery ne conçoivent pas les traitements de la même manière. François côtoie les autres malades, plus ou moins dangereux, se lie avec un jeune épileptique, Heurtevent, et reçoit les visites épisodiques d'une jeune femme qu'il a rencontrée la veille de son internement.
"C'est la première fiction réalisée par Georges Franju. Jusque-là, il a signé une série de documentaires « politiques » : Le Sang des bêtes est une violente charge contre les abattoirs, Hôtel des Invalides moque subtilement le militarisme, etc. La Tête contre les murs devait être réalisé par Jean-Pierre Mocky, qui a signé l'adaptation du roman d'Hervé Bazin, et joue le rôle principal. Mais les financiers ne croyant pas en Mocky comme réalisateur, ils lui demandent de trouver un cinéaste plus confirmé. Mocky choisit Franju. De son passé de documentariste, Franju garde la démarche : il explore l'univers oppressant et inquiétant d'un asile où s'opposent deux conceptions de la médecine, l'une autoritaire, l'autre libérale, sujet très vif à l'époque, en 1958. Mais il tire cette dénonciation en règle de la psychiatrie répressive vers la poésie insolite qui fera sa marque : un motocycliste fonce dans un ravin, une fille en maillot de bain escalade la nuit l'échelle d'une piscine de banlieue, le visage blanc et aigu d'Anouk Aimée incarne l'espoir dans la nuit noire, de gros pigeons blancs font rêver l'épileptique Charles Aznavour… Franju réunit déjà ici quelques-uns des éléments qui feront de son film suivant, Les Yeux sans visage, son chef-d'œuvre : la lumière d'Eugen Shuftan qui donne à la nuit son merveilleux fantastique, la musique presque baroque de Maurice Jarre, le corps arbitrairement massif de Pierre Brasseur, la fragilité gothique d'Édith Scob. Film de combat, La Tête contre les murs est aussi et surtout une formidable leçon de mise en scène, à la fois rigoureuse et onirique." (Olivier Nicklaus, Les Inrockuptibles)

Restauration 4K supervisée par Mocky Delicious Products et réalisée par le laboratoire Éclair Classics, avec le concours du CNC - Centre national du cinéma et de l'image animée
GENERIQUE


Interprétation :Pierre Brasseur, Paul Meurisse, Jean-Pierre Mocky, Anouk Aimée, Jean Galland, Edith Scob, Charles Aznavour

Scénario : Jean-Pierre Mocky, Jean-Charles Pichon
Image : Eugen Schüfftan
Son : René Sarazin
Montage : Suzanne Sandberg
Musique : Maurice Jarre

Production : ATICA, Elpenor, La Société des Films Sirius

Distribution : Les Acacias